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RDV le 26 janvier 2023 à Aubagne : « Ariaferma »

 

Accrochée aux montagnes sardes, une prison vétuste est en cours de démantèlement quand le transfert de douze détenus est soudainement suspendu pour des questions administratives. Gargiulo, le surveillant le plus expérimenté, est alors chargé de faire fonctionner la prison quelques jours encore, en équipe réduite. Lagioia, qui finit de purger une longue peine, entrevoit lui la possibilité de faire entendre les revendications des quelques détenus en sursis… Peu à peu, dans un temps suspendu, prisonniers et officiers inventent une fragile communauté.

 

Les réflexions que la projection de ce films ont permis :

Contributions écrites des personnes présentes à la projection du film ARIAFERMA

Un peu d’Humanité dans un milieu où l’Humain n’est plus considéré comme tel. M.

Un Monde utopique. Côté Humain qui ressort : Chaleur, non violence, partage, communication. Prise de risques du gardien tout en restant dans son rôle. B.

Partage d’actes quotidiens de la vie malgré ce qui sépare les protagonistes. C.

Dans un milieu carcéral, de l’Humanisme et de la complicité entre les Hommes. G.

L’Humanité dans un lieu très dur. P.

Nos propres réflexions de membres  présents à la projection du film.

La Culture de Paix se doit d’aller chercher son terreau dans des lieux qui semblent éloignés, voire aux antipodes. Nous y sommes dans cette prison, et pourtant une lumière y apparaît, notamment dans l’obscurité d’une panne d’électricité. JL.

Tout aurait pu basculer dans la barbarie mais chacun a fait le pari d’un bout d’Humanité qui lui restait. V.

Ariaferma : Film remarquable ! Comment laisser s’exprimer la part d’Humanité qui est en chacun, quelles que soient les circonstances ?
Qu’est-ce que j’accepte de laisser pour faire un pas vers l’autre, et ouvrir une porte pour que l’autre vienne ?
En d’autres termes, quels éléments facilitateurs est-ce que je mets en place pour que la culture de paix rayonne, et le vivre ensemble trouve sa place ?
Qu’est-ce que je risque ? Que du bon ! Tout cela est distillé dans ce film remarquable. Th.

 En situation de crise due à un manque de moyens, les responsables d’une prison du sud de l’Italie, affrontent la situation en se mettant en infraction par rapport à la loi. Cette prise de risque permettra de restaurer petit à petit la dignité de tous au sein d’un univers et qui n’en est pas souvent là. Les pas de côté que font le gardien en chef, puis l’un des détenus, autour, notamment d’une question de nourriture remettent  au centre la dimension humaine et transforment en profondeur les relations. La notion de soin est essentielle : prodiguée notamment par un détenu en situation de crise profonde, c’est par la crise que se transforme la relation. Dans un monde d’homme, c’est par un geste que souvent, on attribue aux femmes : la nourriture que la situation se transforme profondément. Un film angoissant, mais un film remarquable. M.

ARIARERMA, une fiction qui nous apprend beaucoup. Le milieu carcéral auquel je ne connais rien, me fait beaucoup penser à ma situation lorsque j’étais enseignante. Comment peut-on développer l’Humain en restant dans les limites de la loi ? On doit réfléchir à la prise de risques que nous fait prendre la confiance que nous mettons dans l’autre pour faire un pas vers lui. J.

 Comment dans un lieu de déshumanisation, des Hommes que tout semble séparer, confrontés à une situation inédite, dépassent l’insurmontable et, à leur manière cultivent le « Vivre Ensemble ». ARIAFERMA, un regard enthousiasmant sur l’être Humain. D.

AG de Pouce la paix le 8 décembre 2022

Pouce la paix a tenu son AG le 8 décembre 2022 et a fait le point sur ses activités.

Mercredis Thématiques « Culture de Paix » MdQ La Tourtelle 08/06/22 AUBAGNE
Atelier des 4 coins

 

1/Présentation de l’atelier : Les 4 coins
Dans le cadre de nos Mercredis Thématiques (chaque mercredi, un thème différent), j’ai proposé à Josette de me retrouver sur la Maison de quartier pour animer un atelier « Culture de paix ». Pour notre première fois, nous avons choisi l’atelier « des 4 coins » qui est à la fois ludique et artistique. De plus, il est très accessible pour des publics très différents et qui n’ont pas encore l’habitude de participer à des ateliers de ce type.

 

 

 

 

2/Déroulé de l’atelier
On s’est installé dans la grande salle polyvalente. On répartit les personnes en 4 groupes qui se placent autour de chacune des 4 tables où ont été posées de grandes feuilles de dessin blanches. On a demandé à ce que les différents âges soient représentés dans chaque groupe.

On donne la même consigne à tous : chacun choisit un pinceau, une couleur de peinture qu’il gardera tout au long de l’atelier et avec lesquels il dessinera le dessin de son choix, toujours le même. Chacun se place à un angle de la feuille de dessin et commence à poser son signe ou sa forme. Au signal de l’animatrice, on passe à l’angle suivant et on continue à dessiner, jusqu’au prochain signal.
A la fin du temps prévu par l’animatrice, on doit avoir dessiné aux 4 coins et avoir rempli au maximum le fond blanc de la feuille. Puis tout le monde regarde les œuvres collectives ainsi crées, et chacun prend le temps de réfléchir à ce qu’il a pensé et ressenti pendant l’activité. Chacun parle sans crainte et tout le monde écoute avec bienveillance.

 

3/Partage des « Pensé & Ressenti »
Pensé et ressenti: Respecter l’espace de chacun / Je suis contente / Hâte de voir la fin / C’était rigolo ! / Whaou ! / Les grandes me faisaient rire, elles étaient bizarres !
Dessiner ou pas sur les dessins de l’autre, c’est bien ?!? Plaisir de montrer mon identité, mon étoile. / Avoir une stratégie : je dessine mes triangles en partant des coins et toujours en bord de feuille / Je me suis précipitée de cacher le blanc, aidée par les autres. Le blanc a disparu définitivement !/ Pas évident de garder son identité, les couleurs se mélangent. Maintenant, je trouve que c’est un gros caca avec toutes ces couleurs mélangées. Je suis un peu frustrée !
Les frontières ne sont pas toujours respectées / Besoin de montrer fortement mon identité avec ma lettre majuscule en rouge. / Un certain stress, peur de ne pas avoir le temps de combler tous les espaces blancs. Mes carrés bleus ont disparu / J’aime le mélange des couleurs sur notre feuille : un tout fait avec une partie de chacun. C’était toujours possible de dessiner mon trait jaune. J’ai eu plaisir à faire des formes. ’ai décidé de dessiner une étoile bleue parce que c’est mon nom en arabe et j’aime les étoiles. / Sentiment d’être étouffé par les autres formes. J’avais du mal à faire pareil ; besoin de respecter les consignes d’où sentiment de frustration.
C’était un moment d’échange et de partage. L’œuvre finale me plaît : il y a un certain équilibre entre les formes dominantes et dominées. Les envahis sont devenus envahisseurs. J’ai choisi le trait jaune juste parce que je peux contourner les autres formes. Normalement, le dessin c’est un peintre, un pinceau, une feuille : là on a tout partagé et j’ai aimé ça.

4/ L’atelier des 4 coins et la question du vivre ensemble  ? Comment cet atelier peut nous aider à aborder les questions du vivre ensemble et de la culture de paix.
– C’est comme dans la réalité de la vie de chacun : les bon(ne)s habitudes / les comportements contre les mauvais(e)s.
– Il faut un juste milieu : comme le Yin et le yang.
Echanger sans avoir à se battre.
– Quand on est d’origines différentes, ce n’est pas toujours facile de trouver des solutions.
– Il faut être plus dans le débat que dans le combat.
– Il y a une notion de partage, arriver ensemble au même but et partager les opinions différentes.
– Il faut respecter l’espace de chacun : comme dans la vie, chacun a sa place et il faut la respecter.
– Au début, je ne voulais pas participer à cet atelier parce que j’aime pas trop faire des choses avec les autres et j’aime pas dessiner. Maintenant, je trouve que c’était bien de faire les choses ensemble. Elle est belle notre affiche.

 

 

 

Vie associative, Aubagne (3 septembre 22)
L’humanité comme un puzzle à fabriquer ! Une animation « Pouce la paix » qui a connu un grand succès.

 

 

Alerte Ukraine !

La raison d’être de notre Association « Pouce la Paix » est de susciter la réflexion sur la Culture de Paix, la violence, le « Vivre ensemble ». Mais comment se faire entendre en temps de guerre ? La peur gagne du terrain et la peur éloigne la réflexion. Nous ne pensons pas que le feu, la destruction, le  meurtre à grande échelle, les guerres où qu’elles se déroulent (Ukraine, Russie, Libye, Syrie, Irak, Mali, Soudan, Israël, Palestine, …) résolvent les problèmes conflictuels même si la guerre apparaît comme la seule solution.

Quand on fournit des armes, la Culture de Paix va mal.

Nous avons besoin de temps pour comprendre l’Histoire des pays impliqués. De temps pour connaître le sens de ce qu’être « un Peuple » signifie. Nous croyons à la justice humaine. Nous faisons le pari que l’intelligence du partage est supérieure à celle de la domination même si cela est difficile et demande beaucoup de travail et d’endurance.

Aujourd’hui, sous le feu de l’armée russe, l’Ukraine est à feu et à sang et demain, qu’en sera-t-il des pays limitrophes ?

Nous pensons que la France, pays des Lumières et des Droits de l’Homme, a un rôle fondamental à jouer en imposant la diplomatie comme outil pour résoudre les problèmes, en travaillant au non alignement des états démocratiques.

Nous sommes persuadés que les Citoyens du Monde ont un rôle déterminant et nous apportons tout notre soutien à celles et ceux qui aujourd’hui manifestent pour la Paix. Nous vous invitons à vous joindre à ces mouvements.

Nous savons que nous sommes des colibris. Mais nous continuons à agir, par la parole, par le soutien matériel quand c’est possible, par l’information et la formation avec d’autres, par la Justice quand elle s’attaque à l’inhumain.

L’Association « Pouce la Paix ! »

(Texte élaboré par un groupe d’adhérents.)

 

 

 

Face à la guerre : le choix de l’écriture (2)

 

Cet entretien avec la poétesse russe Olga Sedakova est paru dans la revue Filigranes
Il fait écho à la situation que traverse l’Europe aujourd’hui.
http://www.ecriture-partagee.com/03_Fili_numero/fi_65_franco_russe/fi_65.htmwww.filigraneslarevue.fr

Olga Sedakova y évoque « le monde contemporain où j’habite. Il n’est pas divisé en « monde de culture » et celui « brut » de la vie quotidienne. Ce n’est pas une question d’érudition ou de « connaissance ». La toile de Rembrandt constitue aussi bien une partie de mon expérience personnelle immédiate qu’un wagon de métro. Il n’y s’agit d’aucune nostalgie. Tout cela est vivant, tout cela y existe. »

 

Votre traducteur, dans son introduction à Voyage à Tartu et retour, parle de votre écriture comme « pensée poétique » vous reconnaissez-vous dans cette formulation, et pouvez-vous préciser ce qu’elle peut recouvrir ? Y a-t- il une pensée poétique comme il y aurait une pensée philosophique, et dans ce cas que construit-elle de spécifique ?

Olga Sedakova : « Par la pensée philosophique, on entend d’habitude une interrogation solennelle sur la cause des choses. La pensée poétique ne pose pas de questions pareilles. Elle saisit inopinément par intuition la réponse qui devance la question. Elle ne cherche pas de la netteté finale, ni de l’étendue. Comme une image poétique elle ne fait que découvrir un espace du sens, et laisse les deux, le poète et son écouteur en toute liberté devant cet espace. Et bien sûr, la pensée poétique ne prévoit pas de discussion, d’éclaircissements, d’ar- gumentation. La pensée philo- sophique avant Socrate ressemble à la pensée poétique. Ce n’est pas en vain que les poètes l’aiment tellement… Ils adorent les paroles de Héraclite, d’Empédocle… Ce n’est pas encore une philosophie développée. »

 

Lire l’entretien :
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Face à la guerre, le choix de l’écriture (1)

 

ARLETTE  ANAVE, Marseille 30 mai 2022
… nous envoie ce texte. (AA publie notamment la revue Filigranes)

Craque, casse la carapace d’une vie
Pour seulement vivre
Un chagrin de peau

Antoine Emaz

 

Un bateau dort en mer Baltique, depuis longtemps ;
Sa carcasse cernée de phares et de balises ne sert plus personne
Le marin est le seul vivant à bord
Ici rien ne se passe.

Sa main traîne dans les rambardes, il trébuche sur les drisses inutiles
Il est venu vérifier l’abandon des installations nucléaires
Qui ne font plus peur à personne

Par malignité poétique il trompe son ennui, il s’amuse
Au jeu de la lettre perdue.
Comme un poète français enlevait le « e » à ses textes
Il enlève le « K » aux noms des ports russes qu’il a traversé
Pour que leur poésie subsiste

Doudinka, Novorossisk, Mourmansk, Vladivostok
Emblèmes de la grande Russie
Ils sont dans les glaces toute l’année
Leurs bateaux, bloqués par la neige sont les étoiles
Des mers froides

Les hommes d’ici sont durs et fraternels
Ils ont mis en échec les armées d’Hitler
Et ils continuent à tirer charbon, pétrole, gaz autour de la planète

Dans la ronde impitoyable du besoin
Le monde attend d’eux l’énergie et le blé
Qu’ils livrent modestement
De leurs « K » imprononçables

Maîtres de l’Orient, l’histoire a oublié la grandeur
De l’Aeroflot soviétique
Malgré ses traces dans la Baltique
Comme ce vieux rafiot
Dans cette photo
Qui me regarde
Cette photo plonge depuis longtemps dans ma chambre un regard indiscret,
Une odeur d’essence flotte sur la beauté de ce marin perdu
Cerne aussi un coin de ma mémoire
Souhaiterai-je qu’il sorte de la photo comme chez Woody Allen
Ou peut-être qu’il m’inspire ce regret
« D’un chagrin de peau »

Les hommes accrochent souvent un calendrier des postes
Pour se donner du courage quand ils sont loin
Souvent à l’arrière du garage, balayé d’émotion
Ou comme ici à fond de cale adossé à une vieille tapisserie
Salée de vagues, usée de temps
Est-ce pour cela que j’ai accroché cette photo sur mon mur ?

Sa bien-aimée est de face et me fixe
Blonde, sophistiquée, les yeux velours, les créoles impertinentes,
Lumière crue comme sur une scène
Dont il se détourne.

Lui, il ne la regarde pas.
De profil, enroulé dans une couverture ordinaire
Rugueuse et chaude comme dans les trains de nuit
Il songe peut-être à leur séparation
Entre eux il n’y a pas de regard, pourtant ils s’emploient
A parler d’amour sans se toucher

La photo réussit dans l’image Imprégnée de chagrin
Du passé, de ce couple
Et par ce bateau, de raconter l’autre histoire
Celle de ce pays qui perd sa marine et son être

Graphie de la lettre « K » comme don de la langue
Pour se repérer dans l’ailleurs
Ramenant de Sibérie dans notre imaginaire
Ces travailleurs qui faisaient nos rêves
Métonymie fertile qui dit que l’amour nous hante
Et que même en songe il nous parle de paix

Les ports de la mer Noire ont un autre destin aujourd’hui
Les bateaux ne gèlent plus dans les eaux chaudes de Sébastopol
Ils deviennent «  stations balnéaires »
La Russie emboîte le pas au reste du monde ou l’a-t-elle précédé
Dans un profil d’homme que la guerre efface
Comme elle efface l’histoire des hommes

 

(Découvrir Filigranes
www.filigraneslarevue.fr

 

Urgence Ukraine

 

Alerte !

La raison d’être de notre Association « Pouce la Paix » est de susciter la réflexion sur la Culture de Paix, la violence, le « Vivre ensemble ». Mais comment se faire entendre en temps de guerre ? La peur gagne du terrain et la peur éloigne la réflexion. Nous ne pensons pas que le feu, la destruction, le  meurtre à grande échelle, les guerres où qu’elles se déroulent (Ukraine, Russie, Libye, Syrie, Irak, Mali, Soudan, Israël, Palestine, …) résolvent les problèmes conflictuels même si la guerre apparaît comme la seule solution. Quand on fournit des armes, la Culture de Paix va mal.

Nous avons besoin de temps pour comprendre l’Histoire des pays impliqués. De temps pour connaître le sens de ce qu’être « un Peuple » signifie. Nous croyons à la justice humaine. Nous faisons le pari que l’intelligence du partage est supérieure à celle de la domination même si cela est difficile et demande beaucoup de travail et d’endurance.

Aujourd’hui, sous le feu de l’armée russe, l’Ukraine est à feu et à sang et demain, qu’en sera-t-il des pays limitrophes ? Nous pensons que la France, pays des Lumières et des Droits de l’Homme, a un rôle fondamental à jouer en imposant la diplomatie comme outil pour résoudre les problèmes, en travaillant au non alignement des états démocratiques. Nous sommes persuadés que les Citoyens du Monde ont un rôle déterminant et nous apportons tout notre soutien à celles et ceux qui aujourd’hui manifestent pour la Paix. Nous vous invitons à vous joindre à ces mouvements. Nous savons que nous sommes des colibris. Mais nous continuons à agir, par la parole, par le soutien matériel quand c’est possible, par l’information et la formation avec d’autres, par la Justice quand elle s’attaque à l’inhumain.

L’Association « Pouce la Paix ! »

(Texte élaboré par un groupe d’adhérents.)

Ce texte diffusé à Aubagne va se prolonger dans les prochaines semaines avec d’autres réflexions de nos adhérents.

On nous contacte au 07 35 31 17 zérozero