Films et débats

6 articles

Bye bye Tiberiade – 23 mai 2024 – Aubagne, Cinéma Le Pagnol

 

 

 

Quelques commentaires sur le film à la suite de sa projection à Aubagne .
En quoi ce film relève-t-il de la notion de Culture de paix ?

  • L’amour au-delà de l’exil choisi (Hiam) Serbi (la tante).
  • Tellement chargé d’amour. Aucune haine. Transmission d’un héritage culturel, mais incomplète.
  • Film empli d’humanité. Besoin de se retrouver, de ne pas oublier, c’est une manière de résister. Se retrouver pour prouver qu’un Peuple existe avec une forte aspiration à vivre librement.
  • Comment j’aime quand je suis séparée et que le passage des frontières est plus compliqué pour moi ?
  • Beaucoup d’humanité, de tolérance et de sens du pardon chez ces femmes. Importance de la famille dans cette Culture.
  • La tolérance des propos malgré l’intolérable situation.
  • Malgré la tristesse des exils, forcés ou choisis, aucune parole de rancœur …
  • Le « Pardon » évoqué dès le début dans l’allusion à la grand-mère.
  • Tout d’abord, le début du film où on nous présente l’arbre généalogique de la famille ; le devoir de transmission. Héritage de l’amour qui régnait dans la famille au fil du temps tantôt présent, tantôt passé, l’amour intemporel. La rencontre avec la tante de Syrie qui embrasse sa nièce retrouvée en nommant chaque membre de sa famille. C’est une manière de la reconstituer.
  • Ce film témoigne que les destructions, bombardements, murs, exode, barbelés n’effacent pas l’âme, les Cultures des entités humaines.
  • 1948/2024, la volonté israélienne d’effacer le peuple palestinien ? La place des femmes dans la famille, l’amour, la fraternité, la Culture autant de signes de résistance.
  • La relation entre l’Histoire individuelle et l’Histoire d’un Peuple. La famille, centre du film, représente tous les palestiniens.
  • Très frappé par le paradoxe d’une immense destruction et dispersion de bâtiments (aujourd’hui encore à Gaza), etc. et en contrepartie l’éloge d’une vie collective, d’une communication intergénérationnelle, plus un désir de lutter, de parler, de rire… Très frappé par le côté « géographique » du lac Tibériade : un grand creux, les multiples pays autour (y compris la France) comme autant d’espèces de déplacements, de perte, mais aussi de mémoire à retrouver.
  • J’ai vu deux fois « Bye Bye Tibériade, deux fois j’ai été traversée par de multiples émotions. La terrible réalité d’années gâchées à vouloir imposer une vision du monde sans prendre en compte les milliers d’existences de tant d’humains. Oui car c’est d’humains, avant tout, dont il est question et peu importe qui ils sont et comment ils vivent, chacun et surtout chacune à sa place, envers et contre tout. Voilà le message d’amour et d’espoir que je garderai de ce magnifique film-documentaire. Soyons en les passeurs tous ensemble.

2023 – Et je verrai toujours vos Visages (16 Novembre)

 

 

 

Personnes qui ont souhaité s’exprimer par écrit  : Qu’est ce qui parle de Culture de Paix dans ce film ?

      • Le fait de permettre à des victimes et des agresseurs de se rencontrer et de pouvoir échanger depuis leur propre posture, de ce qu’ils ont vécu en tant qu’Humain.
      • La Légitimité.
      • La parole, l’écoute, laisser le temps à la rencontre.
      • La pacification d’une relation est une preuve de réparation quand il y a agression. Dire, écouter, se rencontrer c’est peut-être reconnaître l’autre personne comme si l’on se rencontrait soi-même.
      • Gilles Lelouche. J’ai trouvé le film très dur mais aussi très humain dans les rapports entre des parties qui sont pourtant parfois différentes dans la vie. Le pardon et le dialogue ouvrent les cœurs.
      • Les échanges : arriver à s’exprimer, à entendre, à reconnaître l’autre différent, mais capable de compréhension.
      • Ce n’est pas le Monde et nous autour, c’est le Monde et nous à l’intérieur. La guerre avec moi-même, la Paix avec les autres.
      • Le dialogue mais il faut que chacun, au préalable, accepte de dialoguer.
      • Je pense réellement que ce genre de dispositif peut aider les deux parties. Il faudrait que ça se répande dans toutes les régions et dans toutes les prisons.
      • Rapprochement physique et par le dialogue des agresseurs et des victimes.
      • Une méthode de dialogue et une volonté d’encadrer humainement.
      • Faire la Paix avec soi, avec le vécu.
      • Laisser parler l’autre sans intervenir ou induire.
      • Le partage des Cultures par le partage de la parole, le partage de la nourriture, le partage des émotions…

RDV le 26 janvier 2023 à Aubagne : « Ariaferma »

 

Accrochée aux montagnes sardes, une prison vétuste est en cours de démantèlement quand le transfert de douze détenus est soudainement suspendu pour des questions administratives. Gargiulo, le surveillant le plus expérimenté, est alors chargé de faire fonctionner la prison quelques jours encore, en équipe réduite. Lagioia, qui finit de purger une longue peine, entrevoit lui la possibilité de faire entendre les revendications des quelques détenus en sursis… Peu à peu, dans un temps suspendu, prisonniers et officiers inventent une fragile communauté.

 

Les réflexions que la projection de ce films ont permis :

Contributions écrites des personnes présentes à la projection du film ARIAFERMA

Un peu d’Humanité dans un milieu où l’Humain n’est plus considéré comme tel. M.

Un Monde utopique. Côté Humain qui ressort : Chaleur, non violence, partage, communication. Prise de risques du gardien tout en restant dans son rôle. B.

Partage d’actes quotidiens de la vie malgré ce qui sépare les protagonistes. C.

Dans un milieu carcéral, de l’Humanisme et de la complicité entre les Hommes. G.

L’Humanité dans un lieu très dur. P.

Nos propres réflexions de membres  présents à la projection du film.

La Culture de Paix se doit d’aller chercher son terreau dans des lieux qui semblent éloignés, voire aux antipodes. Nous y sommes dans cette prison, et pourtant une lumière y apparaît, notamment dans l’obscurité d’une panne d’électricité. JL.

Tout aurait pu basculer dans la barbarie mais chacun a fait le pari d’un bout d’Humanité qui lui restait. V.

Ariaferma : Film remarquable ! Comment laisser s’exprimer la part d’Humanité qui est en chacun, quelles que soient les circonstances ?
Qu’est-ce que j’accepte de laisser pour faire un pas vers l’autre, et ouvrir une porte pour que l’autre vienne ?
En d’autres termes, quels éléments facilitateurs est-ce que je mets en place pour que la culture de paix rayonne, et le vivre ensemble trouve sa place ?
Qu’est-ce que je risque ? Que du bon ! Tout cela est distillé dans ce film remarquable. Th.

 En situation de crise due à un manque de moyens, les responsables d’une prison du sud de l’Italie, affrontent la situation en se mettant en infraction par rapport à la loi. Cette prise de risque permettra de restaurer petit à petit la dignité de tous au sein d’un univers et qui n’en est pas souvent là. Les pas de côté que font le gardien en chef, puis l’un des détenus, autour, notamment d’une question de nourriture remettent  au centre la dimension humaine et transforment en profondeur les relations. La notion de soin est essentielle : prodiguée notamment par un détenu en situation de crise profonde, c’est par la crise que se transforme la relation. Dans un monde d’homme, c’est par un geste que souvent, on attribue aux femmes : la nourriture que la situation se transforme profondément. Un film angoissant, mais un film remarquable. M.

ARIARERMA, une fiction qui nous apprend beaucoup. Le milieu carcéral auquel je ne connais rien, me fait beaucoup penser à ma situation lorsque j’étais enseignante. Comment peut-on développer l’Humain en restant dans les limites de la loi ? On doit réfléchir à la prise de risques que nous fait prendre la confiance que nous mettons dans l’autre pour faire un pas vers lui. J.

 Comment dans un lieu de déshumanisation, des Hommes que tout semble séparer, confrontés à une situation inédite, dépassent l’insurmontable et, à leur manière cultivent le « Vivre Ensemble ». ARIAFERMA, un regard enthousiasmant sur l’être Humain. D.

Le procès contre Mandela et les autres

Synopsis

Nelson Mandela aurait eu 100 ans en 2018. Il s’est révélé au cours d’un procès historique qui a duré 9 mois (1963-1964). Mais il n’était pas seul : sept co-accusés (cinq Noirs, un Blanc, un Indien) ont été condamnés avec lui au bagne à perpétuité. Pour faire revivre ce « procès du siècle », jamais filmé, le journaliste Nicolas Champeaux (ex-RFI) et le cinéaste Gilles Porte ont puisé dans 256 heures d’archives sonores numérisées et restaurées par l’INA en 2016 à la demande de l’Afrique du Sud. Un film constitué également d’images d’archives, de séquences d’animations et de témoignages d’anciens compagnons de Nelson Mandela restés plus d’un quart de siècle en prison…

Voir la bande annonce

Lire des points de vue de presse :

  • https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/10/17/le-proces-contre-mandela-et-les-autres-des-voix-du-passe-contre-le-souvenir-de-l-apartheid_5370518_3476.html
  • https://www.slate.fr/story/168602/le-proces-contre-mandela-et-les-autres-et-6-portraits-xl-deux-aventures-documentaires-film-cinema
  • France-Inter