Archives journalières: 17 février 2025

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Plaquette : Construire une vile de paix

L’UNESCO a souhaité que l’an 2000 soit déclaré « année mondiale de la Paix ». Comment mieux entamer ce 21e siècle ?
L’expérience aubagnaise de « construire la Paix » se poursuit. Le document qui vous est ici proposé n’a qu’une seule ambition :
présenter la démarche de celles et de ceux qui ont permis à plus de 2000 enfants d’Aubagne et de sa région de participer à cette initiative
exhaltante . Le partenariat s’est enrichi, les nouveaux moyens de communication émergent, les villes de Paix de France et du Monde entrent en scène.
Nous abordons l’an 2000 résolument et avec confiance.

 

Lire la plaquette

Construire une ville de paix

Plusieurs ouvrages méritent ainsi d’être lus en parallèle de ces pratiques « open source » pour en éviter un usage prédateur.
Ces pratiques ne sont en aucune manière prêtes à l’emploi.

  • Évaluer sans noter, Éduquer sans exclure.  Référence 978-2-36717-143-2 (Collectif sous la direction d’Etiennette Vellas et Michel Neumayer)
  • Éducation Nouvelle – Répondre aux défis éducatifs et sociaux de notre temps (Collectif sous la direction de Michel Baraer, Michel Neumayer, Sophie Reboul, Etiennette Vellas) Référence 978-2-36717-878-3

 

6 mars 2025 – 18h30- « Nouveau monde » de Vincent Capello (Le cinema de Pouce la paix) Cinema Pagnol (Aubagne)

Le film sera, comme pour tous les autres films de « Pouce la Paix »
suivi d’un débat avec la salle. 

 

 

 

 

 

 

Vincent Capello – « Nouveau Monde » (Entretien)

Après avoir réalisé des courts métrages et des clips, Nouveau Monde est votre premier long-métrage. Il est né d’une rencontre ?

Oui, l’évènement qui m’a donné envie de raconter cette histoire c’est ma rencontre avec Rohid Rahimi. J’animais bénévolement une fois par semaine un atelier théâtre dans les locaux de l’association France Terre d’Asile. Chaque session durait deux heures mais il y avait beaucoup de turn-over car certains jeunes réfugiés étaient expulsés ou placés dans des familles d’accueil. J’avais donc du mal à fédérer un groupe. Par chance, lors de vacances scolaires, j’ai pu imaginer un stage d’une semaineavec l’objectif de présenter à la fin un spectacledevant tout le centre dans la salle de cantine. J’ai poussé un peu plus mes jeunes comédiens dans leur jeu en les faisant improviser, en leur expliquant la théâtralité. D’un coup, mon regard s’est arrêté sur Rohid, ce jeune afghan qui venait depuis deux ans à mes cours, assidûment, sérieusement. Il ne parlait qu’anglais à l’époque et on ne se connaissait pas très bien. Je lui ai demandé d’improviser le rôle d’un producteur de hip hop américain et j’ai pleuré de rire tellement il était bon. Je n’arrivais plus à m’arrêter de rigoler ! Je lui ai proposé une deuxième improvisation, plus difficile, plus intime, une scène d’amour. Le résultat était encore meilleur ! Je lui ai alors posé la question : « mais c’est pas possible, t’es acteur ?! ». Il m’a répondu : « bah ouais ! ». « Mais pourquoi tu ne me l’as pas dit ? ». « Bah, tu ne me l’as pas demandé ».

Réflexions suite au débat

  • La langue française comme élément d’intégration. La Solidarité, la complicité entre les deux garçons, la poésie, la musicalité qui mettent du lien.
  • Les liens qu’il créé avec les arts, la langue, la communication. L’amour et l’amitié, l’espoir.
  • Jamais les mots « Culture de Paix » ne sont prononcés. Ce qui pourrait étayer le Paix, c’est la fraternité entre Rohid et le jeune qui s’occupe des RBNB et l’amitié avec Iris avec une immense prudence.
  • Le film nous montre l’entraide et l’amour. Il nous ouvre les yeux sur des réalités qui donnent envie d’aider et de prôner le Paix.
  • Tristesse, injustice face à l’exploitation et au travail. Les souvenirs d’enfance sont toujours présents. L’attachement à la mère, à tout prix, percevoir un salaire pour aider sa famille. Film très émouvant qui nous projette sur l’exil il nous dit que nous sommes privilégiés.
  • Le fait de vouloir s’en sortir et de se battre par rapport à ses conditions d’asile, à travers l’apprentissage du français, la poésie, le chant et aider sa famille.
  • Le choc des Cultures. La volonté de vivre ensemble par la lecture, la poésie, la Peinture, la musique, enfin par tous les arts qui font notre Culture à nous, tout en travaillant pour gagner de l’argent et l’envoyer à son petit frère et à sa maman qui sont restés en Afghanistan et sont en danger face aux talibanse.
  • Une réalisation riche en émotions allant de la tristesse à la satisfaction sans exagération. Avec de gros plans expressifs dans la beauté. J’ai été quelque peu abasourdi par ce dernier plan du film, dans le mouvement, qui laisse une lueur d’espoir.
  • Le cœur de l’homme mis à mal, le corps de l’homme exploité au sein d’une société d’exploitation tous azimuts, la ville lieu d’errance, mais comme de formes de résistance : la fraternité, la poésie partagée, la musique, l’amitié, la subtilité des relations, qui nous rassurent, nous spectatrices et spectateurs. (Michel)
  • « La poésie, langue universelle, pour tenir envers et contre tout! » (Valérie)
  •  » Le rayonnement, la grâce des visages à l’écran lors des échanges des personnes mûes par l’altruisme, l’empathie, l’amitié… À l’opposé de la laideur obscure renvoyée par des comportements mercantiles, égocentriques… » (Jean Luc)

 

En savoir plus le film :